Les 7 Chakras – comprendre d’où ils viennent

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Chakras : Contexte historique, utilité, caractéristiques…

Cette année, nous allons parler des Chakras, en long, en large et en travers. Alors, voici un petit point de ce que sont les chakras, d’où ils viennent, à quoi ils servent. Car si l’on recherche sur nos moteurs habituels, il est vrai que l’on peut trouver un peu tout et n’importe quoi. Essayons de démeler tout ça.

Contexte historique

Nous en avons toustes entendu parler, de ces 7 (c’est ça, c’était bien 7 ?) points de couleurs le long de la colonne vertébrale. Pour certains, ce sont de véritables outils de travail, des guides de développement spirituel, une réalité perçue, un héritage ancien. Pour d’autres, plutôt des “trucs énergétiques un peu perchés”. Moi je pense qu’on peut toustes en tirer quelque chose.

Les chakras sont apparus en Inde autour du 4eme/5eme voir 8eme siècle de notre ère (selon les sources), en tant que chakras (roue de char, élement circulaire et tournant) ou padmas (lotus). Les systèmes des chakras (prononcer [tchakra]) s’appuient sur la théorie des nâdis, des milliers de lignes énergétiques traversant notre corps en tous sens et permettant au prana de circuler, notre énergie vitale.

L’idée des chakras c’est ensuite diffusée dans toute l’Inde, jusqu’à être popularisée et adoptée assez largement autour du 16° siècle avec le yoga tantrique*.

Au départ, les chakras sont utilisés comme des éléments de méditation, de visualisation avec un but précis – placer une divinité dans son corps énergétique. Ce ne sont pas des éléments physiques, concrets, existants physiquement. Et de par leur nature, ils sont maléables et adaptables aux différents buts des pratiques qui s’en servent. D’ailleurs, les différents ouvrages sanskrits qui en parlent sont parfois incohérents. Les chercheurs ont mis à jours des systèmes de 4 à 21 chakras, et plus encore. C’est un thème extrèmement complexe, au sein de philosophies et spiritualités elles-mêmes complexes.

Six chakras représentant les plexus du corps humain, Tanjore, Tamil Nadu, c1850

Six chakras représentant les plexus du corps humain, Tanjore, Tamil Nadu, c1850

En 1918, un juge Anglais (Arthur Avalon) en Inde (Calcutta) tratuit un texte tantrique du 16° siècle, “La Puissance du Serpent” de manière relativement approximative, qui présentait entre autres un système de 7 chakras. Ce texte se répand en Occident et comme tout élément qui voyagent à travers le temps et les cultures, il est repris, transformé, diminué et augmenté afin de répondre aux préoccupations de ses nouveaux adeptes.

C’est à ce moment là que s’ajoutent les caractéristique psychologiques, notamment grâce à l’apport de Carl Jung, qui se base lui-même sur les livres d’Arthur Avalon. Puis le système continue à s’enrichir de différents éléments du mysticisme occidental. C’est dans les années 60 que les chakras rentrent vraiment dans le domaine du commun, en Occident.

D’après Christopher Willis, un chercheur notamment en Sanskrit, “Le Yoga Occidental ne comprends quasiment rien à propos des chakras qui était important dans la tradition originale.” Ce qui n’en réduit pas moins la validité du système actuel (c’est un autre débat). Le contexte est simplement différent.

Et du coup, c’est quoi les chakras, ceux dont on parle maintenant ?

Il y en a 7, et ils sont disposés le long de la colonne vertébrale, le long de laquelle court “sushumana nâdi“, notre ligne énergétique principale. A la croisées de nos lignes énergétiques (nâdis), les chakras sont des représentations de “tourbillons” énergétiques.
Dans l’approche classique, les chakras se travaillent du bas vers le haut, pour que l’énergie vitale, la kundalini, représentée par un serpent lové au bas de la colonne, puisse s’élever du plus grossier au plus subtil.

A chacun est associé une couleur, une vibration, un élément et un thème psychologique spécifique. On trouve aussi des associations à des pierres en litothérapie, des parfums ou huiles essentielles,… Ces associations se sont ajoutées peu à peu, au fil de la dissémination du modèle en Occident.

les 7 chakras

Le système des 7 chakras

Pour que l’énergie puisse circuler librement le long de notre ligne d’énergie principale, “sushmna nâdi“, les chakra doivent tourner à leur rythme propre.
S’il ne tourne pas ? Alors le chakras est bloqué, et pour le libérer, il faut en travailler les caractéristiques. S’il tourne trop, alors trop d’énergie y passe et peut déstabiliser le reste de la chaîne. Dans les articles correspondant à chaque chakra, nous verrons plus en détails les applications pratiques.

Un chakra déséquilibré peut être la source de différents maux, sur les plans physiques, énergétiques et mentaux.
Attention à ce type d’approche : lorsqu’il s’agit de la santé, le travail des chakras pourra peut-être avoir un effet, mais uniquement complémentaire à un traitement par un professionnel de santé. Quiconque prétend que travailler les chakras à l’aide de [insérer produit tel que enregistrement, pierres, aromathérapie,…] pourra vous guérir d’une maladie est un charlatant.

L’idée de travailler à débloquer ses chakras en utilisant leurs différentes caractéristiques est typiquement une préoccupation moderne. Dans les années 60, avec les “sixties”, le mouvement New Age met en avant la nécessité de développer son authenticité, son individualité comme une contre-culture à l’uniformisation imposée par le capitalisme de masse. Des outils comme les chakras sont précieux pour aider l’individu dans son cheminement.

On peut alors se poser la question si la grande popularité actuelle du développement personnel et de l’idée de poursuivre un “meilleur soi” n’est pas devenue la nouvelle uniformalisation ? L’individualité contre le collectif ? Encore un autre débat, je m’égare. Voir les références en fin d’article pour approfondir !


*Yoga trantrique : “« Tantrisme », terme inventé au XIXe siècle en Occident et dérivé du mot tantra (trame, tissage), désigne un ensemble de textes, de doctrines, de rituels et de méthodes initiatiques qui ont pénétré de façon diffuse la plupart des branches de l’hindouisme (ainsi que dans le jaïnisme). Sa définition exacte et son origine historique restent un sujet de discussion parmi les spécialistes. […] L’aspect « transgressif » du tantrisme, en réaction à l’austérité du brahmanisme, est ce qui a particulièrement plu en Occident, ainsi que l’utilisation de rites sexuels (qui sont en fait des pratiques rares, réservées à quelques initiés). Selon l’historien Alexandre Astier, « la transgression d’interdits sociaux et moraux, ainsi que l’utilisation de la force sexuelle dans le tantrisme ont beaucoup fait fantasmer les Occidentaux. Il s’agit cependant d’une vraie démarche religieuse et spirituelle complexe, très rigoureuse et très difficilement accessible. »” (extrait de la page Wikipédia)

Pour aller plus loin…